dimanche 29 mars 2009

Différences entre VMware ESX et VMware ESXi

Par Damien Schmitt, le 28 août 2008

VMware ESXi est la dernière génération d’hyperviseur proposée par VMware. Cette version est particulièrement allégée et permet une intégration simplifié car l’installation, la configuration et le déploiement est plus rapide. Elle est allégée en termes de taille mais pas en termes de fonctionnalités. VMotion, DRS etc. fonctionnent entièrement dans cette version, sous réserve de l’acquisition de licences additionnelles, bien entendu. Voici un récapitulatif des différences en fonction des licences :






Intégrée ou Installable ?
ESXi existe en deux versions, “intégrée” et “installable”. La première est directement exécutée sur une mémoire flash intégrée au serveur, à la manière d’un firmware. La seconde est identique mais doit être installée sur le disque dur local de la machine. Ceci permet aux utilisateurs ne disposant pas encore d’un serveur intégrant ce matériel spécifique, d’utiliser le produit. Il existe actuellement deux binaires différents pour la version installable sur disque, une version normale, et une version agrémentée des outils de management HP. Les versions intégrées (embedded) sont directement fournies par les constructeurs qui modifient l’empreinte de VMware pour y ajouter des fonctions supplémentaires pour la remonté d’alerte liée à leurs matériels.

Le bare-metal devient gratuit chez VMware
La première différence, non des moindres, entre VMware ESX et VMware ESXi est la gratuité de cette dernière. Ainsi, il est désormais possible de partitionner un serveur et d’utiliser un hyperviseur VMware de type bare-metal gratuitement. Cette version gratuite permet de profiter des toutes les fonctionnalités de base du produit. Toujours côté prix, ESXi n’apporte pas de différence notable par rapport à ESX si on souhaite acquérir des licences plus évoluées (Foundation, Standard et Enterprise).

Le Service Console disparait
D’un point de vue plus technique, la différence majeure est l’absence de Service Console. Le Service Console est un environnement Linux Standard (RHEL3 entièrement repackagée par VMware) qui dispose d’un accès privilégié au VMkernel. Cet environnement est entièrement personnalisable et permet d’installer des outils tiers tels que des agents de supervision, des agents de sauvegarde ou vos propres scripts. Les utilisateurs avancés des produits VMware ESX se sentirons donc peut être un peu limités par l’outil Remote CLI (Remote Command Line Interface) venant compléter les outils d’administrations d’ESXi (VMware Infrastructure Client). Il présente cependant l’avantage de pouvoir être installé sur un client fonctionnant sous Linux. Pour ceux qui souhaite accéder au VMkernel directement en SSH, il est possible de l’activer, mais son usage n’est pas supporté.

Cependant, il n’y pas que des inconvénients à ne pas disposer de Service Console. Tout d’abord, lors des mises à jours. Il n’est pas nécessaire de passer les correctifs les uns à la suite des autres, il n’y a pas d’interdépendance. La mise à jour d’ESXi s’apparente plus à la mise à jour d’un firmware comprenant la totalité du système. Ceci permet aussi un retour arrière beaucoup plus facile. D’autre part, en environnement ESX, les IRQs sont partagées entre avec le Service Console. Ceci peut avoir un impact sur les performances. ESXi ne présente pas ce type de problématique.

Certains d’entre nous avaient aussi dans l’idée de supprimer les disques internes aux serveurs car l’ensemble de leurs machines virtuelles sont stockées sur un SAN. Cette opération passait par l’utilisation des fonctionnalités boot on SAN, particulièrement contraignantes. Cette configuration peut s’avérer dangereuse en cas de problématique de performance sur le stockage qui impact alors directement le fonctionnement du Service Console et du VMkernel. Les serveurs peuvent désormais se passer de disques sans avoir à utiliser le boot on SAN.

En termes de sécurité, les puristes trouverons aussi que la surface d’exposition est bien moins importante avec ESXi qui ne comprend qu’une trentaine de mégaoctets de code, à contrario des deux gigaoctets supplémentaires requis par ESX.

Autres différences
Il existe encore quelques différences que l’on peu qualifier de mineures :

- La console Web, fournie par le Service Console, n’existe pas
- Il n’est pas possible d’utiliser des scripts KickStart pour automatiser l’installation d’ESXi

Il existe des différences de fonctionnement entre le mode licencié et le mode gratuit d’ESXi :

- Impossibilité d’utiliser SNMP
- Impossibilité de s’intégrer dans un annuaire Active Directory
- RCLI en lecture seule

Matériel supportésActuellement, il existe des différences importantes entre les serveurs supportés par VMware ESX et ceux dont le fonctionnement est validé avec ESXi version installable. On peut toutefois imaginer que ces différences seront gommées par le temps.

Conclusion
Cette version n’intéressera malheureusement pas financièrement les clients VMware utilisant les fonctionnalités avancées de VMware Infrastructure 3 (VMotion, DRS, etc.). Il y a donc peu de chance que cette solution se démocratise rapidement dans les datacenters de taille importante.

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